Jour des morts

Je marchais tranquillement sur la plage en ce 1^er novembre. La mer était houleuse et le vent soufflait. Et je l’ai vu, sur la digue. Un petit garçon. Je l’ai regardé attentivement, quelque chose me semblait étrange chez lui. Et puis j’ai compris. Il pleurait.

Ma promenade m’emmenait au devant de lui. J’essayais d’imaginer pourquoi ces larmes. Pourquoi se cacher le visage lorsqu’il levait la tête vers moi. Pourquoi la tourner, sa tête blonde. Comme par pudeur. La pudeur de la tristesse d’un enfant. Peut-être revenait-il du cimetière. Peut-être que la veille, Halloween, n’avait pas été aussi prolifique en bonbons que prévu. Peines d’enfant que l’adulte a oubliées. J’arrivais bientôt à sa hauteur. Je posais ma main sur son épaule, comme pour le rassurer, lui dire que oui, sa peine avait été entendue et que j’étais prêt à lui venir en aide.

 « Mais j’en ai marre du vent, j’ai plein de sable dans les yeux ! »

 

Encore un jeu, où en moins de 500 mots je devais expliquer pourquoi un garçon pleure. Pour découvrir les autres textes, rendez-vous sur les blogs des autres joueurs : Frayer, Venise, Émilie, Lactimelle et Greg.